Limogeage de deux Ministres: quand Déby veut distraire
Demande sociale, élections locales et législatives, coups de gueule de l’opposition, retard dans le payement des salaires, discours raté de fin d'année, Président notable et hyper puissant, détournement, corruption, division dans le clan,… C’est trop pour les épaules d’Idriss Déby et de son entourage ! Que faut-il faire ? Organiser rapidement un autre cirque ! Chose faite depuis avant hier ! Le Président Idriss Déby a limogé deux ministres. On Farce un peu, on vole beaucoup, on distrait toujours, on recommence toujours à zéro, comme si le Tchad est un petit grenier appartenant à une bande de copains et d’incompétents…Sans foi ni loi !
Dans tous les cas de figure, les départes et les arrivées dans le gouvernement de Déby, réactualisent la question de Napoléon : « Que vaut un gouvernement sans le soutien de l’opinion ? ». "La réponse bien devinée voire connue de tout le monde, est à chercher dans les échos nés des nominations. Et, aussi, à lire dans les appréciations ciblant singulièrement les ministres limogés.
L’opinion dont le soutien est vital pour le succès d’un gouvernement, se divise perceptiblement en trois segments. Une portion baigne dans un mutisme assimilable à un « wait and see » ; tandis que l’autre trouve sans objet les "démonstrations du Président Idriss Déby Itno. Ceux du MPS se montrent charitable vis-à-vis du gouvernement, en lui allouant toujours un supplément d’état de grâce que justifient les 28 ans de Déby à la tête de l’Etat.
M. Idriss Déby Itno s’autorise désormais tous les abus. Les arrestations sont sélectivement transmises au parquet, les décisions de justice défavorables envers ses affidés sont purement et simplement infirmées, même les magistrats violent leurs serments et se servent sans honte ni vergogne à la table du Prince, certains poussant le bouchon jusqu’à oser truster des mandats électifs. Les ministres qui osent le contredire sont virés automatiquement !
Les guides religieux (chrétiens, musulmans et autres) ont presque tous fait allégeance à ce dictateur aussi. Certains journalistes aussi "serrent les fesses" chaque jour devant le prince.
Et cela nous démontre quotidiennement encore plus combien M. Idriss Déby Itno et son régime sont parvenus à avilir notre société, à désacraliser ce que nous avions de plus cher par la seule force d’une pratique qui a conduit toutes les sociétés où elle s’est implantée à la destruction : la corruption. Jean Jacques Rousseau affirmait qu’ « on peut dire qu'un gouvernement est parvenu à son dernier degré de corruption quand il n'a plus d'autre nerf que l'argent ». A quand la fin?