Le Tchad a battu le record Guinness du ridicule avec le régime MPS

Publié le par Evariste DJETEKE

 Le Tchad a battu le record Guinness du ridicule avec le régime MPS

C’est non seulement anticonstitutionnel, mais c’est répréhensible du point de vue moral. Aujourd'hui, le Tchad est entré dans le Guinness des records du ridicule. Comment un président qui se dit élu, va régulièrement et depuis 27 ans tremper sa main dans la merde de la mafia? Comment le mandat des députés peut-il être renouvelé indéfiniment dans un pays qui se dit démocratique? Je pense que Idriss Déby Itno  doit revenir à la raison, parce que qu’on le veuille ou non, il est l'otage de quelques individus qui, pour des raisons pécuniaires, ou stratégiques, lui font faire le sale boulot...  Ces mêmes personnes sont entrain d'effacer  son nom sur les tablettes de l’histoire pour l’écrire sur celles du ridicule. Toutes les élections organisées sous ce régimes sont  truquées, falsifiées avec la volonté du Prince, même si le peuple tchadien en pâtit !  Même la Somaliland,  un pays qui, officiellement n’existe pas, a organisé  pourtant cette année  sa troisième élection présidentielle avec des garanties démocratiques.

En quelques jours de différence, le Tchad est accusé successivement dans un faux pour l'immatriculation d'un avion et dans une  autre affaire de corruption portant sur  un pot-de-vin de 2 millions de dollars au président tchadien en échange de sa bienveillance envers les intérêts de l’entreprise CEFC China Energy ».

Alors, la violence verbale et la banalisation  deviennent pour le Président Déby, le recours de l’incompétence. Le 1er décembre se présente à  lui, comme une aubaine inespérée, un prétexte idéal, pour recycler ses vieux démons, que ni le temps, ni l’exigence de sagesse n’ont été gommés de son cortex.  

 

Notre "Président" depuis 27 ans  a donc franchi le Rubicon, en demandant  sans état d’âme et sans honte aux tchadiens d'oublier le pétrole après avoir détourné lui même la dernière goutte.

Je ne m’attarderai pas sur le mystère du pétrole, les nombreuses zones d’ombre qui entourent ces rocambolesques puits-pourris. Des observateurs plus avertis que moi se chargeront de jeter une lumière sur cette affaire  qui est un reniement de plus, et pas des moindres, des engagements du Président Déby. Il est question pour nous de dénoncer  les conditions qui  ont permis à Déby de ridiculiser les institutions, de "tuer" l'administration et   d’organiser le pillage systématique de nos maigres deniers publics. 
Arrivé au pouvoir, ses réflexes insurrectionnels, prennent une tournure dramatique, avec une violence inouïe. Tout y passe : chasse aux sorcières, emprisonnements arbitraires, disparitions, assassinats bradage des pans entiers de l’économie nationale, corruption, dérégulation incroyable  du système des traitements, mainmise sur la justice et les richesses nationales, tripatouillage de la constitution, déconstruction des valeurs. Et pour tout clore,  prévalence d’un inique système de népotisme au seul profit de ses militants, partisans et courtisans. La bonne gouvernance est ravalée aux vestiaires. La gestion patrimoniale du pouvoir met ses protégés au-dessus des lois. Et quand en harmonie avec sa posture éthique, un Ministre, lui oppose une simple exigence de redevabilité, sur un fonctionnaire, toute une stratégie est mise en branle pour l’écarter de l’état.  

Et du coup, on pourrait aisément comprendre pourquoi, incapable de tenir ses promesses, de résoudre les problèmes des tchadiens, il instrumentalise, la justice comme son principal mode d’action. Sans solution crédible, à l'éducation, à la formation et à l’emploi des jeunes, il leur a toujours envoyé les bombes lacrymogènes et les balles via sa garde présidentielle.

Incapable de tenir ses promesses, il se glorifie d'avoir réalisé quelques kilomètres de routes (dégradées avant la réception) qui constituent le minimum que l'on doit nous servir, après 27 ans de retard socio-économique, avec le régime militaro-Mpsiste, après plusieurs année de domination et de souffrance. Il nous doit le minimum quand? Les tchadiennes et les tchadiens méritent mieux!

Nous avons perdu 8 ans avec Hissène Habré sans pouvoir nous débarrasser de la conscience destructrice. Avec ce régime MPS, le malaise social, la souffrance sociale, les difficultés quotidiennes, le désespoir, la démission sociale deviennent de plus en plus prégnants. De complications, nous sommes passés vers du désordre, voire de la déstructuration sociale avec Idriss Déby Itno. 

Les limites du tolérable sont alors dépassées. Continuer à ce rythme de subvertir les institutions de la République ne pouvait que produire l’indignation et la révolte du peuple. Une réponse populaire, certes potentiellement musclée et déterminée, à la violence institutionnalisée d’un pouvoir aux abois, prêt à tout pour se maintenir, au-delà du raisonnable. 27 ans de délitements de touts acabits, de misère sociale rampante, de dérèglement anti-démocratique, doivent prendre fin... Maintenant!

 
Les tchadiens doivent  décider dans la fermeté et la dignité de confier massivement leur destin à un autre homme, patriote, engagé, cultivé. Sinon le Tchad ne va jamais échappé de l’abysse et ne va jamais en finir avec l’imposture et le parjure.  

Depuis 27 ans, les visages balafrés par l'échec politique, brillent d'orgueil et de refus d'aller se reposer. L'alcool du pouvoir les plonge dans l'ivresse presque insensiblement, ils méconnaissent les souffrances et la misère du peuple. Ils font dans le déni.

Donc, c'est à nous tchadiens de faire valoir «Un renouvellement des visages et des usages».

M. Idriss Déby Itno  n’a jamais instruit la grandeur aux tchadiens. Son incapacité en 27 ans de règne, à susciter le moindre espoir de développement, aurait dû le dispenser de ces inconduites d’un autre âge. Pris en tenaille dans l’infernal cycle de la violence et de l’incompétence, il ne prend même plus la mesure des contingences physiologiques, sociales, politiques, morales et éthiques qui devraient le ramener enfin à la raison. En politique, l’amnésie existe bel et bien. Il suffit d’entendre et de voir M. Déby, pour s’en convaincre. 

Publié dans politique

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