HOPITAL MODERNE DE N'DJAMENA : le pot aux roses enfin découvert !

Publié le par Evariste DJETEKE

HOPITAL MODERNE DE N'DJAMENA : le pot aux roses enfin découvert !

L'hôpital Moderne de N'Djamena, encore appelé hôpital de la Renaissance, a été construit à l'initiative des pouvoirs publics tchadiens. L'objectif, louable quelque part, était de doter le pays d'une structure sanitaire digne de ce nom, avec tous les moyens techniques et thérapeutiques, permettant aux Tchadiens de se soigner sur place. Autre objectif, également louable, était le rappel dans la mesure du possible, de toutes les compétences médicales de la diaspora, pour revenir travailler dans cet hôpital. Au tout début, les médecins Tchadiens exerçant en France par exemple, ont tous été sollicités, du moins ceux dont on avait le contact. Le traitement salarial était attractif, puisqu'on leur proposait dès le départ le même salaire qu'il perçoivent en France, ce qui est pas mal. La mission a été confiée à des entreprises françaises. La direction de l'hôpital est donc française. Voici ce qui était initialement convenu entre les Français et les autorités tchadiennes : la direction reste française pour une durée de 5 ans. Au terme de ces 5 ans, l'hôpital sera confié aux Tchadiens. L'hôpital a ouvert ses portes en 2013. Théoriquement, dans deux ans, les Français devraient quitter et laisser la place aux Tchadiens. Mais, dans la réalité, rien n'est fait en ce sens. Les Français ont découvert un trésor qu'ils veulent à tout prix conserver. C'est un vrai business qui est actuellement développé avec cet hôpital. Plutôt que de mettre en place une politique pour attirer les médecins tchadiens exerçant à l'étranger, on fait tout pour les décourager, les repousser. Les médecins Tchadiens de la diaspora ne sont pas les bienvenus dans cette structure. A la leur place, on préfère des médecins Français, Blancs, et, tous les coups sont permis. La compétence est mise en veilleuse. Les Blancs font venir leur compatriotes, Blancs, la plupart à la retraite pour venir exercer dans cet hôpital, percevant des salaires faramineux. L'exemple qui est sur toutes les lèvres, est celui du médecin chef du laboratoire, un vieillard qui valide, sans regarder, tous les résultats d'analyses qu'on lui apporte. La direction de cet hôpital, composée uniquement de Blancs, a horreur d'entendre parler de recrutement de médecins de la diaspora tchadienne. Le calcul des Blancs est clair : au bout de 5 ans, il n'y aura aucun tchadien pour les remplacer, situation qui leur permettra de signer encore un contrat de 5 autres années. Et les pouvoirs publics tchadiens sont pratiquement impuissants devant ce phénomène ravageur. Les Français sont donc venus dans cet hôpital, non pas pour soigner les malades mais pour pomper l'argent d'un pays sous développé pour le rapatrier en France. Ils sont venus pour rester. Pour combien de temps ? Visiblement, tant qu'il y a de l'argent à pomper au Tchad. C'est bien triste. Bélemgoto Macaoura

Publié dans politique

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