Tchad : l'affaire des militaires présumés disparus classée sans suite
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Le parquet d'instance de N'Djamena a décidé de classer sans suite, pour des faits non établis, le dossier sur la disparition ou la mort présumée d'une soixantaine de militaires, au cours de la présidentielle d'avril 2016, a annoncé mercredi le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N'Djaména, Alghassim Khamis.
Le 18 avril 2016, des candidats à la présidentielle, dont le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo, jetaient un pavé dans la mare en affirmant qu'une soixantaine de militaires ayant voté contre le président sortant Idriss Déby Itno auraient été tués ou auraient disparus.
Des affirmations vite relayées par les médias et les associations de défense des droits de l'homme.
Le 20 avril, le parquet d'instance de N'Djaména ouvrait une enquête contre X pour faire toute la lumière sur ces allégations.
L'enquête confiée à la Direction de la police judiciaire, a précisé le procureur, a permis d'auditionner un certain nombre de personnes, dont des responsables de la société civile, des associations de défense des droits humains, des médias, des responsables militaires, y compris le chef d'état-major général des armées, et les présumées victimes elles-mêmes, leurs proches, ainsi que les députés Saleh Kebzabo et Gali Gatta Ngothé, dont l'autorisation d'audition a été accordée par le bureau de l'Assemblée nationale.
"Pendant le déroulement de l'enquête, toutes les personnes citées comme mortes ou disparues, ont été présentées physiquement à la presse puis au parquet qui a confirmé leur identité et enfin entendues sur procès-verbal régulier par la Direction de la police judiciaire", a affirmé M. Alghassim Khamis.
"La preuve de vie de ces militaires supposés morts ou disparus est à présent formellement établie. Par conséquent, au stade actuel de la procédure, l'enquête n'a pu retenir aucun fait pénal quelconque", a-t-il conclu. GRAT avec Xinhua